jeudi 11 septembre 2008

cycliste et piste cyclable, (ou plutôt cyclo-pedestre)

Le cycliste des villes, définition:

le cyclisme peut être décliné sous deux formes;
1) c'est une discipline sportive
2) c'est un moyen de locomotion

Considérant l'énoncé de ce pamphlet nous n'aborderons que le cas numéro 2

Le cycliste des villes est soit un étudiant(diant, diant) soit un baba, soit un bobo, soit un retraité, soit un piéton qui en a marre de marcher, soit un simple mortel qui profite d'une infrastructure nouvellement aménagé dans sa commune et qui, étant soit fonctionnaire, soit cadre (ou assimilé) dans une grande entreprise, soit un simple citoyen, décide de se rendre sur son lieu de travail, ou au bar, ou chez son buraliste ou son boulanger en profitant de ladite infrastructure que l'administration à définie comme étant "LA PISTE CYCLABLE".

Si un piéton traverse une piste cyclable, qui doit s’arrêter? L’usager le plus faible est toujours considéré comme prioritaire. Face à un piéton, le cycliste doit donc s’arrêter. (code pénal)

Les cyclistes sont invités à respecter une vitesse de croisière raisonnable(10/20kmh). A noter également que dans les zones piétonnes, si les cyclistes sont tolérés ils doivent rouler au pas (5kmh).

Le cycliste le plus dangereux est celui qui se rend à son travail, roulant vite de façon à arriver devant la machine à café de son service avant que ses collègues en soient repartis, de peur de rater la dernière blague que l'autre a entendu sur "rires et chansons", en plus, l'autre, il sait bien les raconter les blagues (ça vaut bien un p'tit accident non?)!
Le plus abruti est celui qui est casqué, sacadoté, fluorescenté, ganté, sponsorisé, et qui, ainsi équipé fonce droit devant sur le petit ruban que l'on à goudronné "JUSTE POUR LUI".
Gare au piéton qui est sur "sa" piste cyclable, gare à la maman et sa poussette qui est sur "sa piste cyclable" gare au riverain qui sort (ou rentre) de chez lui en voiture (ce dernier riverain habitant sur la commune et ayant du reste lui même financé par sa contribution aux impôts locaux à la construction de la piste cyclable), bref gare à tout ce qui se trouve sur le chemin de ces cyclistes connards.

Définition du cycliste connard:

Attention, ceci s'adresse seulement
à quelques cyclistes, ... heureusement
qu'ils ne sont pas tous des connards, (juste une majorité!)
il y a aussi de simple citoyen en vélo (moi par exemple!)
capable de dire bonjour, merci, et de sourire aux autres usagers...
Mais là, ça y est, j'ai décidé de passer mon permis (de chasse!)

Le cycliste connard est souvent un brave type à pied. Le même brave type à pied devient de fait un cycliste dés qu'il a posé son cul sur sa dernière acquisition: son vélo. Le même cycliste devient un cycliste connard lorsqu'il chemine sur "sa piste cyclable".

Il faut garder à l'esprit que les communes font des pistes cyclables souvent non prévues lors de l'urbanisation passée et ne font qu'aménager tant bien que mal une infrastructure existante. Très souvent cela se solde par un rétrécissement de la chaussée et du trottoir afin de gagner de précieux centimètres afin d'y établir ladite piste cyclable, donc au détriment des autres usagers. Les trottoirs s'en trouvent si étroits par endroits (poteaux, bornes incendies..) que les piétons, les personnes à mobilités réduites, les mamans avec leurs poussettes sont souvent obligés de descendre dudit trottoir pour marcher sur la piste cyclable, et c'est la que le cycliste connard n'est plus d'accord, personne à part lui ne doit se trouver là! il est sur "sa" piste cyclable. Personne ne doit être là! on a fait ca pour lui tout seul. Donc, il fonce, il frôle, il invective, il lance des regards guerriers, il roule à fond, comme un gros connard qu'il est devenu, au détriment des règles de base de sécurité, du bon sens et de la courtoisie.

Je suis moi même cycliste des villes (j'ai une piste cyclable devant chez moi) mais je roule à vélo pour le plaisir, par commodité, et je garde à l'esprit que la piste est non pas "que" cyclable mais cyclopèdestre, et que les riverains ont aussi le droit de sortir de chez eux, en vélo, en moto, en voiture ou à pied (à cheval c'est plus rare), et que tous les usagers de ceci ou de cela sont aussi des femmes des hommes et des enfants qui vivent ensembles, donc liés au fait des règles de respect mutuel, propres à toute personnes éduquées et empreintes d'un minimum de courtoisie, sinon de bon sens. Que l’on soit cycliste, motard ou automobiliste, le code de la route stipule que l’on doit réguler sa vitesse en fonction la situation, et que lorsque un obstacle vous barre la route, on doit ralentir, l’éviter ou s'arrêter en attendant le dégagement de la voie, et non pas y foncer dedans !

Je vous laisse imaginer l'attitude du cycliste connard si au lieu de son vélo et son droit de rouler, on lui donne une mitraillette et le droit de tirer...
Dés qu'un homme est investi d'une quelconque autorisation, d'un quelconque supposé droit, il se sent plus fort que ses congénères
pourtant évoluant dans la même société... et ayant les mêmes droits! En fait ça s'appelle juste la connerie humaine.

Dernière chose; il y a juste devant le portail de ma maison un trottoir,une piste cyclable, et la route. Je prends donc toutes les précautions pour sortir et rentrer de mon domicile, je suis courtois et je laisse bien entendu passer les gens avant de m'engager sur la voie publique.
Mais je suis bien obligé de refermer mon portail, et lorsque je descend de mon véhicule pour
cela, ma voiture est à cheval sur le trottoir et sur la piste cyclable, pendant 30 secondes, le temps que je referme mon portail, mais là, à ce moment précis, si un abruti déboule (à fond bien entendu) sur son vélo, c'est ni "bonjour", ni ralentissement, mais plutôt le regard qui tue,
le regard qui me dit " eh, t'es sur ma piste cyclable..!" Alors je fais quoi moi? je sors plus de chez moi? Espèce de gros connard que je me pense, t'as que ça comme souci dans la vie? au lieu de me frôler à toute vitesse, il serait plus normal: 1) de ralentir, 2) de dire bonjour. non? Et idem lorsque je rentre chez moi: je reste sur la route avant de rentrer chez moi (en bloquant donc toutes les autres automobiles), afin de laisser passer un cycliste(devant chez moi donc), très rare (1 sur 100) sont ceux qui me(nous) font un petit signe de la main (et merci, ça t'écorcherai la gueule, CONNARD?-d'ou son nom;-)

Je le répète une dernière fois: quelque soit le moyen de locomotion, tout usager à le devoir
de ralentir à la vue d'un obstacle, voire de stopper sa course (folle dans le cas des connards
de cyclistes), et de repartir lorsque la voie est libre. Dernière question: on doit être
prudent lorsque l'on dépasse un cycliste, (ce qui est bien normal) pourquoi ces connards
de cycliste n'ont pas la même attitude avec les autres?

Mais non, le cycliste connard est cycliste, certes,
mais n'oubliez pas qu'il est aussi devenu connard.
Malheur à celui qui croise son chemin...